Pour la cinquième année, 12 candidats viennent de connaître le plaisir d’être sélectionnés pour se produire lors de la grande finale…

·         12 Artistes, une grande salle, et neuvième

Grand Prix de la chanson

- LES VISAGES DE L'ACTUALITÉ -

Dans le Hall Principal de la foire exposition de Tarbes se déroule jusqu’à samedi soir, le Grand prix de la chanson francophone 1990.

Voilà la liste des 12 finalistes, auteurs-compositeurs-interprètes venus de la France entière pour tenter de rafler le 1er prix.

Ils s’affronteront SAMEDI 12 sur la scène de la foire Exposition (Hall B) de Tarbes à partir de 21H.

Les 12 Finaliste 1990 :

-          Angel Girones

-          Benoit Gentil

-          Lucie Luc

-          Véro Caissa

-          Pascale Maillot & Rudy Kaman

-          William Toussain

-          Hervé Lila

-          Agnès Porel

-          Reine Languy

-          Harold Sarto

-          Flavie Quantuve

-          Pauline Gement

La grande Finale 1990.

Ambiance feutrée, lumière tamisée. Le hall principal de la foire expo est bien rempli. Le public attentif est là pour profiter de cette belle soirée en l’honneur de la chanson française. L'heure est venue pour les douze candidats en lice de s'emparer du micro et de faire montre de leur talent. Une seule chanson, originale, sur une bande-son apportée par leurs soins, et juste quelques minutes pour faire leurs preuves : les candidats, venus de Vienne, Rouanne, Paris ou d'autres coins de la France, n'en sont, pour la plupart, pas à leur coup d'essai. Lucie Luc, 32 ans, a même quitté son poste d'institutrice à Genève pour tenter sa chance à Paris. Concours, tremplins d'été, elle connaît. Celui d'aujourd'hui lui a été annoncé par courrier, par le Centre de la chanson française auquel elle est inscrite.

Au départ, ils étaient deux cent quarante-cinq postulants. Sélectionnés par un jury de sept personnes mélangeant amateurs (président du comité des fêtes, directeur du théâtre municipal...) et professionnels (programmateur radio, journaliste spécialisé, sociétaire de la SACEM) d'après un CD 2 titres et les textes de leurs chansons, les douze finalistes se partageront 30000 Francs de prix.

C'est Hervé Lila qui ouvre le bal avec « de plus près », puis Flavie Quantuve, pantalon en cuir-liquette blanche, d'enchaîner l'oeil inquisiteur : « A part vous » Le son est parfait, mais la voix de l’artiste n’est pas toujours heureuse et quand William Toussain arrive, avec sa « chanson misogyne » intitulée « La petite miss », il a beau avoir de l'allure, son surjeu et ses textes - « la tiédeur de ses yeux blancs » - laissent songeur.

Heureusement, la suite réserve de très bonnes surprises, en présence du préfet de Hautes-Pyrénées et du maire Raymond Erraçarret, Reine Languy, vraie passionnée de chanson française. Agnès Porel et sa chanson « Il est trop beau », Angel Girones et son très écrit « Rue Montmorency » qui fera enfin réagir la salle, plutôt inerte jusque-là. Le « couple » Rudy Kaman et Pascale Maillot avec leur duo efficace « La chance » ; Pauline Gement, avec un beau morceau piano-voix, fait rêver le public avec « Ma dernière force », pour finir c’est l'aîné du concours, Véro Caissa, qui imposera son « obligatoirement » auprès du jury.

Après une heure de délibération, le jury vote pour Angel Girones et son rue Montmorency…« La question était essentiellement : faut-il faire gagner un homme de 40 ans ou donner sa chance à un plus jeune ? » Côté public, Chantal, 50 ans, aurait voté pour le duo Rudy Kaman et Pascale Maillot. D'autres auraient hésité entre Pauline Gement et Véro Caissa, mais n'auraient pas choisi « des morceaux qui dès les premières notes font penser à des titres déjà connus ».

À l'unanimité, public, jury et candidats auront passé un moment authentique, rassemblés pour ce cinquième grand prix de la chanson française.